F P.
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Le 6 octobre a eu lieu la journée de certification, comprenant quatre plongées : deux le matin et deux l'après-midi. Selon mes informations, cela ne semble pas conforme à la législation du Québec, qui limite les plongées à deux par jour maximum. D'autres écoles de plongée organisent généralement la certification sur une période de deux jours. La température était déjà froide, et au moment du dîner, nous étions tous en combinaison mouillée à geler pendant plus d'une heure, ce qui était plus inconfortable. Une mère présente paraissait particulièrement mal à l'aise, presque comme si elle participait à une émission de télé-réalité telle que Survivor.
La certification a eu lieu au lac Pierre, un lac dont le fond est boueux. Tout mouvement effectué trop près de la surface génère un remous de boue qui rend la visibilité difficile rapidement. Cette situation est particulièrement problématique lors d'une évaluation. De plus, l'instructeur principal a insisté sur le fait qu'il fallait minimiser les remous durant la certification, comme si cela constituait un critère d'évaluation. Or, ce n'est pas une exigence dans les autres écoles. Lorsque j'ai exprimé mon mécontentement concernant la boue à l'un des instructeurs pendant l’heure du dîner, il a ri en disant que cette condition ''extrême'' était intentionnelle pour nous préparer à plonger partout au Québec par la suite. La majorité des participants viennent faire la certification pour plus tard plonger dans des eaux claires et chaudes dans le sud. D'ailleurs, les autres écoles effectuent leurs certifications dans des lacs avec un fond stable et peu agité ce qui permet une excellente visibilité en tout temps.
Nous avons effectué quatre cours en maillot de bain sans wetsuit. Le jour de la certification, nous avons plongé avec un wetsuit qui implique des différences techniques par rapport à la plongée en maillot. En effet, vous êtes plus léger et devez donc ajouter davantage de poids dans votre veste. Lors de la première plongée, un test de flottabilité a été fait. Les deux instructeurs m'ont assuré que tout était correct. Cependant, lorsque j'ai tenté de descendre pour la première fois, je n'y parvenais pas. Ma tête et le reste de mon corps étaient immergés, mais je ne pouvais pas descendre plus profondément. J'ai dû effectuer une plongée canard et utiliser mes palmes pour descendre, ce qu’il ne faut pas faire, car ça indique que tu es trop léger et ça peut être dangereux surtout en fin de plongée lorsque l'air dans le cylindre diminue. Lorsque j'atteignais le fond, je n'avais pas une flottabilité neutre ; chaque fois que j’ajoutais un peu d'air dans ma veste, je remontais à la surface, et ce, parfois rapidement. Cela ne m'était jamais arrivé lors des séances en piscine. Je me suis plaint et les deux instructeurs rejetaient cela sur ma faute. Lors de la deuxième plongée, j'ai insisté pour ajouter davantage de poids et l'instructeur a refait le test de flottabilité. Mon corps descendait, mais s'arrêtait à la surface sans plonger plus profondément. Normalement, après 5 à 10 secondes, on est censé descendre lentement vers le fond (j'ai appris cela plus tard dans la journée…), mais je n'y parvenais pas même après 30 secondes. L'instructeur a confirmé que je manquais effectivement de poids. Il m'a donné 1,5 livre, ce qui était tout ce qu'il avait. J'avais besoin d'au moins 2 livres, mais c'était mieux que rien. La deuxième plongée s'est mieux déroulée.
En résumé, je ne recommande pas cette école, et l'instructeur principal laisse à désirer. J'ai passé au moins cinq demi-journées avec lui et je ne l'ai jamais vu sourire personnellement. Il est bon techniquement sans aucun doute, mais le service à la clientèle n’est pas sa force.
Pour répondre au commentaire de l'instructeur, je tiens à préciser que je n'ai jamais constitué un danger pour moi-même ou pour mon binôme pendant les cours. Les seules personnes qui ont présenté un danger, ce sont vous lors de l'évaluation de ma flottabilité le jour de la certification!